Mouvement de Résistance Sociale aux Conditionnements Psychologiques Créés par les Médias et par les Pouvoirs Politiques.
VOL. 01Wednesday 6th November, 2024NO.001

Best of manipulations 2010, by mediashit.org
Par Hugues
www.mediashit.org

(Wikileaks- Assange-viol de vérités, Grippe A H1N1, Médiator, Roms, Humoristes-Guillon-Portes-Dahan virés, HALDE-Affaire kimbangu Mundele Piffer, liberté de la presse-France,44ème !)

Le samedi 22 janvier 2011 - L’année 2010 offre à Médiashit l’opportunité d’un retour sur l’une des plus belles manipulations de la décennie, portée en partie à l’écran dans « Wall Street : l'argent ne dort jamais » (« Wall Street : Money never sleeps »).

La crise financière dite « des subprimes » (de 2007 à 2010), du nom de ces crédit à haut risque accordés à des personnes peu solvables, a instauré un concept novateur qui consiste à partager les pertes mais pas les profits ! À accepter de prêter de l’argent sans conditions, les États n’ont globalement obtenu qu’une interruption dans la distribution des bonus annuels et autres dividendes aux traders, cadres et dirigeants des sociétés financières. Puis, tout est rentré dans l’ordre, avec le retour des bonus, dividendes, parachutes dorés, et comme toujours, les commissions sur vos découverts. Mais, hors de tout contrôle légitime, apparaissent des attaques contre des pays jugés financièrement fragiles, tels la Grèce, bien curieuse façon de prouver sa reconnaissance !

Tout comme concernant cette crise financière de 2008, « l’Eldorado » des manipulateurs se trouverait-il outre-Atlantique ?

Une nouvelle occasion de se poser la question, au travers des attentats du 11 septembre 2001, se présente à l’occasion de la sortie du film « Fair Games », en 2010.

À la base du scénario, l’affaire « Valérie Plame » dévoile une réelle guerre des lobbies au nom de la démocratie, avec en toile de fond la manipulation éhontée de l’opinion américaine pour entraîner les USA dans la guerre contre l’IRAK .

Saddam Hussein, boucher sanguinaire, créateur d’armes chimiques que l’on cherche encore et même préparant l’arme nucléaire ?

Voici le rappel de l’affaire « Plame » en 3 dates :
-Janvier 2003, GW Bush fait référence au trafic d’uranium, du Niger en direction de l’Irak …
-Juillet 2003, Joseph Wilson, dans le New York Times, publie: « Ce que je n'ai pas trouvé en Afrique. » parlant de ce même trafic d’uranium sur lequel il avait enquêté pour l’administration américaine. Et toujours en Juillet 2003, la presse divulgue l'identité de son épouse, «Valerie Plame », agent de la CIA …
-Juin 2007 Dick Cheney et G. W. Bush sont mis en cause, c'est le chef de cabinet de D. Cheney, Lewis Libby qui est condamné.

Si le grand Hollywood a trouvé le courage de porter à l’écran un sujet aussi délicat que celui de la guerre en Irak également dans « Fair Games », ou encore dans « Green Zone », il en est tout autrement lorsqu’il s’agit de parler de sexe…

Et le sexe hors mariage devint une maladie !

En pleine croissance ces dernières années, où le politiquement correct et l’ordre moral puritain deviennent un lobby quasi invincible (scandales fictifs comme celui du sein de Janet Jackson), le concept d’addiction sexuelle offre également une bouée de sauvetage pour les stars trompées (il s’agirait plus d’une maladie que d’une tromperie ou que d’un mensonge !) .

Ainsi en 2010, le mari de la pétillante Sandra Bullock, Jesse James aurait cédé à cette subtile manipulation, et se serait résigné à suivre une cure de désintoxication sexuelle, suivant ainsi la trace d’autres stars, comme Tiger Woods ou encore David Duchovny. Ce concept moralisateur autant que normalisateur trouve également son origine dans le travail de Patrick Carnes, auto proclamé spécialiste dans la discipline de l'addiction au sexe depuis 1975, et qui vise 3 à 6% de patients potentiels atteints par cette soi disant « affection », soit entre 9 et 18 millions de clients potentiels qui pourront se procurer la méthode en ligne et s’alléger ainsi de plus de 350 Dollars !

Ancien adepte de ce type de cures, Michael Douglas, une des stars de l’année 2010, très en lumière avec la sortie du film « Wall street money never sleeps » et pour l’annonce très récente de la rémission de son cancer détecté en 2010, a récemment reconnu avoir, dès ses seize ans, couché avec deux des amies de sa mère.

L’homme de l’année 2010, élu par les lecteurs du journal «Time» et par la rédaction du «Monde » se retrouve lui, sur la sellette pour une polémique d’ordre sexuelle.

Wikileaks : une accusation de viol pour « atteinte à la vérité » ?

En effet, le 25 juillet 2010, Julian Assange, créateur du site Internet Wikileaks, y rend public 77 000 documents confidentiels de l'armée américaine sur la guerre en Afghanistan, au grand dam du Pentagone. Le 15 août 2010, il dévoile son intention d’en publier 15 000 nouveaux…

Coïncidence ou lien direct, (faites un simple calcul de probabilité), le 21 août 2010, il est accusé de viol par la justice suédoise. Le plus étonnant, c’est cette « censure économique extrajudiciaire », déclare-t-il : "Grâce à la médiatisation, … nous avions commencé à recevoir près de cent mille euros de dons par jour » ; ensuite, « Les banques ont tout coupé ! …. ces pressions s'étendent aux banques suisses, sensibles aux menaces américaines de réglementation des flux financiers.»

Fort de soutiens symboliques, tels celui de Michael Moore, Assange continue le combat pour la liberté d’expression et s’autofinancera malgré ces pressions multiples, avec la sortie d’un ouvrage autobiographique en 2011.

De cette forme de censure économique à la guerre économique, les perdants se trouvent majoritairement du côté des « citoyens-consommateurs » et des petites entités encore indépendantes.

Ainsi, au cœur d’enjeux économiques forts, et sur fond de combat entre distributeurs de compléments alimentaires et distributeurs pharmaceutiques, la réglementation de l’utilisation des plantes, domaine en plein essor, se verra reconsidérée par la directive européenne 2004/24/CE dès le 31 Mars 2011. A la lecture du contenu de cette directive et surtout, au vu de la complexité et du coût de procédures d’autorisation, il apparaît clairement que l’Europe favorisera très nettement les grosses entités économiques, les gros laboratoires pharmaceutiques, écartant du même coup les indépendants et PME comme s’en inquiète le député européen, Marc Tarabella.

Bien sûr, si cette directive a pour but officiel de protéger le consommateur européen sur le modèle des « AMM » (autorisation de mise sur le marché), que deviendrons les très prisées formules de médecine traditionnelle chinoise (17000 variétés) ?

Quant aux « AMM » et autres systèmes de surveillance du médicament, fonctionnent-ils avec efficacité et en toute indépendance ?

Au travers du contournement des divers contrôles et organismes censés détecter les risques, voici l’histoire de ce médicament « coupe faim »,… qui a « coupé » à jamais la faim de 500 à 1000 patients ! Lorsque l’industrie pharmaceutique veut s’emparer du marché porteur des « coupe faim », elle positionne le Mediator® qui subit un premier revers dès 2003 où il se voit interdit en Espagne. La France, de son côté, ne l’a retiré qu’en novembre 2009. Le ministre Xavier Bertrand parle de «défaillances graves» et déclare vouloir «comprendre pourquoi, malgré certaines mises en garde, malgré une parenté chimique avec des molécules interdites, ce médicament est resté sur le marché ».

Le ministre a peut-être un élément de réponse sous le nez puisque le journal « le Canard enchaîné » a révélé que deux des conseillers techniques qu’il a nommés travaillaient pour le laboratoire Servier, créateur du Mediator® !

600 à 800 millions d’euros et 14 ans investis en moyenne pour la création de nouveaux médicaments justifient parfois les pires comportements. Ainsi le cardiologue Elie Arié explique l’entêtement du laboratoire à ne pas retirer le Mediator®, malgré un rapport clair sur sa dangerosité remis par son propre expert, par la volonté de profiter d’une forte demande des patients pour les « coupe faim ». Le cardiologue précise au sujet du rapport bénéfices/risques concernant le Mediator® : « On peut prendre de gros risques pour des résultats vitaux »,(par exemple, pour certaines chimiothérapies anticancéreuses ), mais « on n'a pas le droit de prendre même des petits risques, pour un résultat quasi-nul », et il confirme qu’il « existait une suspicion de risque de valvulopathies et d'hypertension pulmonaire » !

Ce même rapport entre bénéfices et risques a été également évalué de façon partiale dans la crise de la grippe A H1N1, une grippe peu dangereuse, pour un vaccin suspect réalisé à la hâte avec un chiffre d’affaire record.

Grippe A H1N1, l’équation impossible : une grippe peu dangereuse + un vaccin suspect = un chiffre d’affaire inégalé !

En effet, Denis Coulombier, du siège de l'ECDC (Centre européen de prévention et de contrôle des maladies), annonce dès octobre 2009, une mortalité moindre pour la grippe A H1N1 (0,2 à 0,3 pour mille, en majorité chez les enfants et jeunes adultes) par rapport à la grippe de saison (1 pour mille, en majorité chez les personnes âgées). L'Organisation mondiale de la santé (OMS) confirmait de son côté un peu moins de 20 000 décès liés à la pandémie de grippe A H1N1 contre 250 000 à 500 000 morts imputées chaque année à celle de grippe saisonnière.

Le vaccin, réalisé à la hâte, fut refusé par beaucoup de professionnels de la santé dans le monde entier et remis en cause par plusieurs syndicats infirmiers, tel ce syndicat Français dénonçant « une expérimentation grandeur nature » et s’inquiétant de la présence dans une majorité de ces vaccins « de l’adjuvant AS03, (contenant squalène et polysorbate), jamais utilisé dans un vaccin commercialisé à large échelle ». L’OMS recommande de son côté « de surveiller attentivement leur innocuité », même « après avoir commencé à les administrer »

Rien de fort rassurant dans tout cela, lorsqu’on sait que d’une part, le premier ministre polonais Donald Tusk et sa ministre de la santé le Dr Ewa Kopacz décident de ne pas acheter de vaccins; et que d’autre part, l’un des plus importants groupes pharmaceutiques, à savoir le laboratoire Baxter, déjà écarté par la ministre tchèque de la Santé, se retrouve au cœur d’une polémique pour avoir risqué de commercialiser des vaccins contaminés ! L’ensemble se déroule sur fond de ratification officielle d’ un document qui protège les fabricants américains de vaccins contre d'éventuelles poursuites judiciaires, signé dès le 15 juin 2009, par Kathleen Sebelius, secrétaire d'État américaine à la santé.

La France, exemplaire pour sa transparence dans cette « crise pandémique » ?

La ministre française, ex-employée pendant douze années dans l’industrie pharmaceutique, n’émet aucune réserve, contrairement aux infirmiers ou à l’OMS sur l’innocuité des vaccins. Elle mène au contraire une campagne active en faveur de la vaccination et commande pour 668,35 millions d’euros (200 millions de plus selon la cour des comptes !) de vaccins avec adjuvant pour la plupart malgré la polémique sur ces additifs. De plus, prévoyant initialement deux injections par personne alors qu’une seule était nécessaire, la ministre française se résout finalement à tenter de renégocier les commandes non honorées avec les laboratoires et de revendre les vaccins inutilisés à d’autres pays. Au regard de la baisse de 15 à 20% du nombre de vaccins anti-grippaux en cette fin d’année 2010, la population Française semble prendre ses distances avec les campagnes officielles pro vaccination grippales.

Néanmoins, la France « peut dormir tranquille » car la notion pénale de conflit d’intérêt n’existe toujours pas dans le droit Français, tout juste une commission consultative. Combien faudra-t-il encore de scandales de ce type, pour enfin légiférer au sujet des conflits d’intérêt ?

L'ancien slogan de campagne du président français Sarkozy, « Ensemble tout devient possible », caractérise décidément une certaine France opportuniste de 2010… Comme en traite l’ouvrage de Martin Hirsch, ancien Haut-commissaire du gouvernement Français sous Sarkozy, les conflits d’intérêts, tout comme les manipulations politiques et médiatiques dénoncées chaque semaine dans la presse française, rappellent les plus belles années de Sylvio Berlusconi en Italie !

L’ex-premier ministre français, Dominique De Villepin, dépeint lui dans son dernier ouvrage « De l'esprit de cour », un président qui « privilégie l'instrumentalisation des peurs et érige la division en méthode à travers l'activation des clivages idéologiques, la stigmatisation des immigrés ou de l'Islam et la recherche de boucs émissaires ».

Au carrefour de la peur de l’insécurité et de la stigmatisation des banlieues, le phénomène des voitures brûlées permet de revenir sur une manipulation annuelle autour des rapports officiels.

Premier jour de l’an, première manipulation ?

Pour Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur français, la nuit de la Saint-Sylvestre s’est passée « sans incident majeur ». Pourtant les interpellations sont en hausse puisqu’on en dénombre 501 en 2011, contre 405 en 2010. Chacun pourra donc privilégier l’une des options de son choix : plus d’incidents ou bien de interpellations abusives ? Ainsi, ce même ministre décide cette année 2011, de ne pas communiquer le nombre de voitures incendiées pour déclare-t-il : « mettre fin à cette tradition malsaine consistant à valoriser des actes criminels… ». (référence aux concours de voitures brûlées).

Cependant, à peine dix voitures brûlées de moins entre 2009 (1137) et 2008 (1147), avaient suffit au ministre de l’intérieur Français pour communiquer sur cette légère diminution. De plus, ce chiffre reste plus que symbolique puisque le syndicat de police Synergie dévoile le chiffre moyen de 100 voitures brûlées chaque jour en France !

La publication du nombre de voitures incendiées en France pour la nuit du 31 décembre 2010 sera donc officiellement censurée, tout comme un certain humour sur la radio nationale française.

Avec trois humoristes renvoyés de France Inter, et tandis que le président Sarkozy a pris parti contre l’un d’entre eux, les cinq millions d’auditeurs de la radio nationale française peuvent commencer à se poser des questions.

« France Inter, c’est pas de la radio, c’est de la censure ! », pourrait devenir le slogan officiel de la radio d’état après le limogeage de Gérald Dahan, pour qui : « Le fait d'être convoqué (par la direction de France Inter) 24 heures seulement après sa chronique ne laisse pas beaucoup de place au doute ». En effet, la chronique de Dahan au sujet de la ministre Française de l’intérieur avait un caractère fortement incisif : « Ça ne doit pas être facile tout les jours, d'être ministre de la justice sous Sarkozy. Votre quotidien, c'est pas la justice, c'est le parrain No.4 ». Replongez-vous dans cette chronique disponible en vidéo sur Internet pour constater l’air de plus en plus crispé de la ministre. Puis vérifiez la déclaration de Laurence Bloch (dir. ajointe de la station), stipulant que « Ce qu'il faisait était très mauvais » en (re)découvrant cette première chronique, dédicacée à son prédécesseur, Stéphane Guillon…

Nommé en 5ème position dans le « Top 10 des clics Yahoo 2010 », le renvoi de l’humoriste Stéphane Guillon a fait grand bruit, car personne n’a osé mettre en doute le talent de l’artiste, ni même P. Val, directeur de la station qui affirme sans sourciller : « Je n'ai jamais cherché à censurer un humoriste, sauf dans les limites qu'impose la loi » Pourtant, Stéphane Guillon a été mis à la porte en juin 2010, sans condamnation autre que celle du président Sarkozy utilisant à propos des chroniques de l’humoriste, le mot inadmissible.

Présent également au palmarès réalisé par le journal le point, des « Dix que Sarkozy a dans le nez », Guillon y côtoie l'ex premier ministre Dominique De Villepin, Martin Hirsch, ainsi que la Commissaire européenne Viviane Reding, pour avoir osé la comparaison de la politique française d'expulsion des Roms à la Shoah !

Même si les propos de cette dernière restent à relativiser, ils nous ramènent néanmoins à cette période trouble de l’histoire, où Tony Gatlif, réalisateur du film « Liberté », dévoile au grand public le traitement des Gitans pendant la deuxième guerre mondiale. Il revient d’ailleurs lors d’une Interviews sur un fait méconnu de l’après guerre, à savoir que les nommés Roms, Gitans et gens du voyage, Tziganes ou encore migrants, furent bel et bien détenus encore un an après la libération, dans des camps français!

Roms : Opération diversion !

En plein cœur de La décennie européenne de l’inclusion des Roms ( 2005-2015 ) et au beau milieu de l’Année européenne de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale, le président Sarkozy a choisi de fustiger les Roms, en démantelant les camps illégaux et en annonçant des expulsions.

Toujours dans l’objectif de flatter une partie de l’électorat français, le ministre français Eric Besson a promis que 850 Roms retourneraient dans leur pays pour la fin du mois d'août 2010. De son côté, Valentin Mocanu, le secrétaire d'État roumain, n’en comptait pas plus de 200 et du côté de la Bulgarie, tout juste une douzaine furent accueillis à Sofia. Mais peut-être faut-il tenir compte dans ces chiffres, des 13 premiers concernés par la vague d’expulsion d’août 2010 qui étaient finalement des Turcs.

Effets d’annonce et effets contraires

Cette fois, les effets d’annonce flirtent avec les effets contraires puisque, dans une note officielle, un haut gradé démontre les contradictions des décisions politiques visant à encourager les retours volontaires. En effet, les 300 € par adulte offerts par la France, peuvent financer le voyage de cinq nouvelles personnes. (60€ par billet Bucarest-Paris)

Le populisme touche donc à son comble et ne diverge finalement pas beaucoup du double discours habituel des autorités françaises concernant par exemple la loi sur "la dissimulation du visage dans l'espace public", votée au nom de la menace à l’ordre public et de la sécurité, mais au travers de laquelle c’est bel et bien la Burqa qui est visée et non les casques de moto.

Double discours encore dans la lutte contre les discriminations en France qui semble connaître le « deux poids, deux mesures », au point que certains cas présumés de discrimination de traitement apparaissent au sein même de l’organisme censé les combattre !

La HALDE, anti-discrimination à 2 vitesses ?

En effet, Kimbangu Mundele-Piffer dépose, fin 2006, un dossier pour discrimination auprès de la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité). Déclaré recevable, ce dossier n’est toujours pas tranché cinq années plus tard, alors que la durée moyenne de traitement pour l’année 2006, était de 113 jours.

Aujourd’hui, même si une décision préfectorale donne raison à Kimbangu Mundele-Piffer, la HALDE n’a toujours pas statué au risque de laisser s’installer un réel soupçon de traitement discriminatoire sur ce dossier déposé par un Raëlien.

Tel un Gandhi moderne, Kimbangu Mundele-Piffer appelle néanmoins à soutenir l’existence menacée de la HALDE à travers la pétition disponible à cette adresse. Entré chez France Telecom à la fin des années 70, Pierre-Michel Piffer alias Kimbangu Mundele , nouveau nom qu’il a choisi chez les Raëliens, est bien noté : un employé sans histoire qui assume pleinement son appartenance religieuse. Apprécié également dans ce mouvement, il devient successivement responsable de l’est, puis national du Mouvement raëlien français. Parallèlement, il se voit interdit, à partir de 2005, l’accès à l’usine de la centrale nucléaire EDF de Cattenom (57 Lorraine) dans laquelle il oeuvrait régulièrement depuis 2003.

Il interpelle alors sa direction et celle de la centrale de Cattenom, puis la préfecture de Moselle ainsi que la CNIL puis également la HALDE, mais cette interdiction, tout comme le mutisme général sur les raisons officielles, perdurent. Vont suivre, des dizaines d’articles de presse, ainsi que de manifestations parfois spectaculaires : « Free HUGS, Non stop » ou encore « méditation à genoux », devant la centrale de Cattenom, les locaux de la HALDE ou la préfecture de Moselle.

Kimbangu Mundele-Piffer pointe la responsabilité de la « MIVILUDES » (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires), organisme anti-secte responsable selon lui « d’engendrer de nombreuses discriminations professionnelles et familiales, avec l’approbation de l’État et à l’aide des deniers public ». Ainsi, il s’appuie sur cette réponse officielle du Ministère de l'Intérieur à une Raëlienne ayant interpellé les services du ministère : « En régime de laïcité, il n'appartient pas à l'État de définir ce que serait une secte ou une religion… ».

Le 22 juillet 2010, Bernard Niquet, le préfet de la région Lorraine l’avertit de la fin de son interdiction d’accès par courrier en citant un avis de la HALDE. Comme la loi l’y autorise, Kimbangu Mundele-Piffer demande depuis à y avoir accès mais la HALDE, quitte à laisser s’installer le doute sur son impartialité, préfère laisser traîner… Ce document disparaîtra-t-il dans les profondeurs insondables de l’administration française lors de l’absorption de la HALDE par la nouvelle structure du « défenseur des droits » ?

HALDE à deux vitesses, Burqa et autres lois ciblées (comme la destitution de nationalité), multiplication de conflits d’intérêts et des laisser passer aux lobbies, instrumentalisation des peurs et stigmatisation des immigrés tout comme la mise en avant de boucs émissaires, semblent confirmer ce qu’un signe avant coureur nous indiquait voici quelques années, avec la présence de l’extrême droite au deuxième tour des élections présidentielles françaises !

Contamination française en Francophonie ? Retour sur la croisade anti-secte francophone…

La volonté politique de lutte contre les sectes en France, dont la presse fait ses « choux gras », a été initiée en 1983 par un pionnier, Alain Vivien, auteur d'un premier rapport parlementaire sur les sectes.
Président en 1997 et 1998 du « CCMM » (Centre contre les manipulations mentales), avant de présider jusqu’à 2002 la « MILS » (Mission interministérielle de lutte contre les sectes devenue en 2005 la « MIVILUDES »), Alain Vivien a été l'objet de critiques au sujet des conflits d’intérêts dus à la position de son épouse, directrice administrative du CCMM, ainsi qu’à une gestion opaque des finances.

Présent avec sa conjointe lors d’un voyage à Pékin en 2000 pour un « symposium sur le phénomène sectaire », l’ancien Vice-président de l'Assemblée nationale, Alain Vivien se voit accusé de cautionner, au nom de la France, le massacre des pratiquants du Fallun Gong. Tel le « chi gong », tout d’abord adopté par le parti communiste depuis 1949, puis réprimé dans les années 70, le Fallun Gong, coupable de son succès (80 millions de pratiquants) devient la cible de répression dans les années 90.

Porté par des campagnes de presse liées au « Fallun Gong », au massacre de la secte Waco en 1993 aux USA, mais encore en 1995 à l’attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo (« secte Aum »), ou aussi aux suspects suicides collectifs du temple solaire en Suisse, une commission d'enquête parlementaires sur les sectes en France remet un rapport en 1995 dont la légitimité demeure aujourd’hui contestée par l’absence de procédure contradictoire et de possibilité de rectification. Le département d’État américain ajoute en 1999 le grief de ne pas avoir entendu les groupes accusés de sectarisme.

Quelques années après le début de ce que certains, outre atlantique, considèrent comme une nouvelle « chasse aux sorcières » digne du « maccarthisme », La « loi About-Picard, est adoptée en juin 2001, permettant entre autre de dissoudre les sectes condamnées au pénal. Mais au final, sur les 173 sectes répertoriées en 1995 en France, pas une seule n’a été dissoute à ce jour…

Quelques mouvements classés comme sectes, comme la Scientologie et plus particulièrement les Témoins de Jéhovah, avaient pu accéder, après des années de procédure, aux documents censés justifier leur caractère sectaire mais qui se sont révélés être dénués de fondement réel.

Les Raëliens eux, s’investissent auprès de toutes les juridictions et de l’opinion publique pour combattre les discriminations de leurs membres. Ainsi, la délégation raëlienne invitée aux sessions de travail sur la liberté de religion et de croyance de l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) le 9 décembre 2010 à Vienne, constate au sujet de la MIVILUDES française et de le CIAOSN Belge que : «notre seule chance d’être respectée en tant que nouvelle religion (…) réside dans le respect des droits de l’homme et les institutions supranationales ».

Comme le disent les avocats des raëliens : « il est plus facile de défendre un terroriste qu’un membre d’une minorité qui se bat pour une garde parentale alternée en cas de divorce ».

Mais la contagion de la « guerre française aux sectes » s’est aussi propagée en direction de la Suisse où de nombreuses affaires relatives aux droits des Raëliens sont portées devant les tribunaux.

La Cour Européenne des Droits de l'Homme, déjà critiquée par les Raëliens pour avoir exclu une bonne dizaine d’affaires de discrimination pourtant fondées, a cette fois encore donné raison au Tribunal Fédéral Suisse , concernant un refus d'affichage dans les emplacements publics (Neuchâtel).

Deux juges sur sept ont souligné que : « l’affiche litigieuse en elle-même ne comporte rien qui soit illicite ou qui puisse choquer le public … ». Pour sa part, Brigitte Boisselier, l'une des responsables du mouvement insiste sur l’incohérence de cette décision : «Soit les idées prônées par le Mouvement raëlien sont contraires au Droit de l'homme et auquel cas l'association suisse est démantelée, soit elles sont parfaitement acceptables et dans ce cas, elles ont droit de séjour dans tout emplacement public.»

Les affiches des Raëliens, parfois provocatrices comme avec le thème : « Dieu n’existe pas ! », ne sont pas si loin finalement de cette affaire des caricatures de Mahomet, censurées tout d’abord puis soutenues et diffusées dans le monde entier par des milliers de personnes amoureuses de la liberté d’expression.

Vous n’aimez pas que votre commune ou votre pays décide pour vous, et bien sachez que les Raëliens suisses répondront « par une campagne d'affichage sauvage et virtuelle afin d'informer la population suisse du vrai danger qu'elle court ! ».

Au Québec, les Raëliens, tout d’abord fort appréciés par les habitants et les médias, ont été rattrapés quelques années plus tard par la campagne médiatique anti-secte française.

L’un des leaders raëliens canadiens, Daniel Chabot, psychologue renommé, a subi bon nombre d’attaques professionnelles sévères, sans qu’aucune d’entre elles n’aboutisse. Il s’est opposé d’ailleurs avec force à cette vague médiatique et sociale de discrimination, prônant par l’exemple, une ligne de conduite intransigeante pour les Raëliens québécois.

Pendant ce temps, le reste du Canada, tout comme les autres pays anglophones, n’enregistre quasiment aucun problème de cette nature. Le premier amendement garantissant la liberté d’expression et de religion se trouve totalement assimilé par la culture américaine et anglophone en général. Cela pourrait être le cas avec les Droits de l’Homme, partie intégrante des Constitutions en pays francophones, mais finalement relayés au simple rang de préambule.

Ainsi, dans les pays francophones, de nombreuses lois et arrêtés locaux sont adoptés très régulièrement, souvent d’ailleurs amendés ou annulés par les autorités supérieures, tel le Conseil d’État en France ou encore la Commission Européenne.

En France, par exemple, un propriétaire pourra se voir dénoncé par sa mairie s’il héberge yourtes, roulottes ou encore caravanes. En effet, l’article 32 ter A de la loi « Loppsi 2 » à venir très prochainement, pourra contraindre le propriétaire à déloger roulottes , caravanes ou yourtes (grandes tentes traditionnelles des nomades mongols et turcs) habitées sur son terrain et risquera en cas de rébellion, une amende de 3750 €.

Laurence Guitton, responsable de l’Association «Yourtes découverte », déplore l’obligation pour les mairies de dénoncer ces campements sous peine d’une amende, ainsi que l’absence de l’intervention d’un juge dans cette procédure. Elle dénonce la pression supplémentaire faite sur les personnes de plus en plus nombreuses qui souhaitent se diriger vers ce choix de vie.

Catherine Grèze, députée européenne, y voit un lien avec l’affaire des Roms en France : « À l’heure où l’Europe se penche sur l’insertion des Tziganes tous les efforts d’intégration risquent d’être détruits ! »

Les exemples d’autres aberrations Françaises seraient nombreuses, tels les arrêtés préfectoraux de ces grandes villes, interdisant la distribution de tracts en centre ville, ce qui permet de facto aux autorités de faire une sélection « à la tête du client », ou encore cette loi surréaliste réglementant la réunion de jeunes dans les halls d’immeubles.

Mais revenons à l’effet de contagion de la France en direction de la francophonie, dans le domaine des sectes, avec un cas bien représentatif de la vague discriminatoire au Québec : celui d’un employé congédié par la société québécoise « Transformateur Delta », parce qu’il porte un T-shirt déplaisant à la direction.

Raëlien québécois, Jean-François Bergeron se retrouve en face d’un nouveau collègue qui n’apprécie pas son T-Shirt avec la mention : « Dieu n’existe pas ! », et qui fait pression pour l’obliger à le retirer. L’entreprise tente même de le dissuader en passant un règlement spécifique à son cas personnel et finalement préfèrera licencier son employé.

Mais revenons à la France, où la discrimination anti-minorités religieuses semble devenue presque légale, avec d’une part l’utilisation de cette liste contestée de 173 « sectes » du rapport français, d’autre part la loi d’exception « About –Picard » dans la ligne directe adoptée depuis plusieurs années par les autorités préférant adopter des lois circonstancielles, basées intrinsèquement sur une pensée discriminatoire.

Pour l’exemple, à Strasbourg, lors d’un congrès international « Astronomie Espace et Ufologie », les visiteurs raëliens se voyaient interdit tout simplement l’entrée.

Ce comportement, ouvertement discriminatoire, illustre le sentiment français d’impunité quant au non-respect des Droits de l’Homme en direction des membres de minorités religieuses. Pour preuve, les 16 et 17 octobre 2010, lors de cet évènement, un huissier a officiellement constaté cette discrimination et le journal local a signalé l’incident suivi dune manifestation organisée par les Raëliens.

Loin de vouloir dépeindre un tableau trop noir de la France de 2010, il faut pourtant identifier une situation devenue réellement préoccupante dans le pays dit des Droits de l’Homme.

France, pays éternel des Droits de l'Homme et de la liberté de la presse ?

Une des réponses figure au classement 2010 de RSF (Reporters sans frontières) reléguant la France au 44ème rang mondial de la liberté de la presse, accentuant une chute régulière depuis 2002, où elle défendait honorablement une 11ème place.

Y sont mis en causes « le record européen en terme de mises en examen, de convocations et de perquisitions au domicile des journalistes », « les immixtions importantes du pouvoir politique dans l’activité des médias » et la « violation de la protection des sources », tout comme la « concentration des médias ».

Illustration de ces propos, l’affaire « Augustin Scalbert » débute en 2008,quand ce journaliste rédige un article basé sur une vidéo tournée « off-record », juste avant une émission de France 3 (aujourd’hui visible par tous sur Daily Motion avec près de 3 millions de visites ). Deux ans plus tard, en 2010, Augustin Scalbert se voit mis en examen pour recel comme s’il avait dérobé une information. Peine encourue : jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 375 000 Euros d’amende. Effectivement, il s’agirait bien de la première fois qu’un média dépose plainte contre un autre média (France 3 contre Rue 89), tandis qu’Augustin Scalbert précise qu’ « un conseiller de l’Élysée a dû insister pour que France 3 porte plainte ». Le journaliste ajoute : « l’objet de cette procédure étant au final d’obtenir mes sources et de savoir comment j’ai obtenu ces informations. »

Au cœur de cette étonnante affaire, une vidéo exceptionnelle de 6 minutes montre le président Sarkozy au 30 juin 2008, avant le début d’un direct sur France 3 qui tout d’abord encaisse mal qu'un technicien ne le salue pas. Puis, le président de la république tente d’influencer l’interview à venir en revenant sur la mise au placard d’un des journalistes (Gérard Leclerc), et en demandant ensuite au directeur de l’info de la chaîne de le questionner sur un sujet bien précis. Bref, la circulation de cette vidéo n’a visiblement pas plue à l’autorité présidentielle française, préférant tout de même s’en prendre à un journaliste qu’à Daily Motion diffusant bien plus largement l’information.

Enfin, si vous avez aimé ce parcours (non exhaustif) au sein les meilleures manipulations 2010 sélectionnées par www.médiashit.org, sachez encore que 2011 risque de ne pas être en reste !

Faites confiance pour cela aux lobbyistes, aux conglomérats industriels, aux intérêts financiers, aux fonds de pension, aux « spins doctors » et autres « éminences grises » des gouvernants, aux instituts de sondages (aux panels tests), au nombre croissant de médias adeptes d’une confusion active entre communication et information ! Ainsi, plus que jamais, un « Mouvement de Résistance Sociale aux Conditionnements Psychologiques Créés par les Médias et par les Pouvoirs Politiques (MORECOMP), se verra plus nécessaire que jamais pour relever les nouveaux défis lancés par les manipulateurs.

Seuls la responsabilisation et le bien être individuel, ainsi que l’éducation éveillante, permettrons de prendre de la hauteur sur les manipulations, reposant sur la désinformation et basées sur la peur, moteurs éternels de toute manipulation !


La Une | A propos de nous | Actualités | Vidéos | Nous Contacter | Facebook |
Best Viewed with Firefox2
[X]